Lune de Michel Jonasz
Lune,
Tu peux m'allumer,
Tu peux essayer, au moins vas-y.
Tends-moi la perche,
Je serai à la hauteur.
Lune,
Le Soleil m'ennuie
Et j'attends la nuit.
Cruelle, j'ai peur. Reviendras-tu ?
Toute une journée sans nouvelles.
Lune,
Mes yeux, tous les soirs,
Sont remplacés par
Deux cercles blancs de lumière,
Le reflet d'un éclair de
Lune.
Laisse-moi t'embrasser,
Juste un seul baiser,
Une caresse du bout des doigts ou
Est-ce trop te demander là
Lune.
Tout c'qui nous sépare,
C'est cet espace noir.
Quatre cent mille kilomètres à peine.
J'en ai marre, la coupe est pleine.
Lune,
Peux-tu m'éclairer ?
Quelle syllabe chantée
Sort de ta bouche ? Est-ce un "Ah !"
Admiratif, ou un "Oh !" déçu ?"
Ce type qui perds ses tifs
Est d'une
Grande banalité.
J'peux plus l'supporter.",
Ou, au contraire, es-tu folle de moi
Comme je suis dingue de toi ?
Lune,
Cette blancheur fine,
Cette pâleur divine,
J'aime tout de toi,
Je connais tout de toi
Même si tu gardes
L'une
Des tes faces cachée.
Est-ce pour préserver
L'indispensable part de mystère
D'une beauté féminine ?
Lune,
Mes yeux, tous les soirs,
Sont remplacés parDeux cercles blancs de lumière,
Le reflet d'un éclair de
Lune.
C'est pas pour la nuit,
C'est pour toute la vie.
Ne cherchons pas la bagatelle.
Nous l'aurons notre éternelle
Lune
De miel attendue.
Vite ! Je n'en peux plus.
Mon cœur est à feu et à sang.
J'peux plus passer de nuit sans
Lune.
8 commentaires:
Enregistrer un commentaire