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lundi 9 janvier 2012

LE THE


Thé


Le théier.
Le thé est une boisson stimulante, obtenue par infusion des feuilles du théier, préalablement séchées et le plus souvent oxydées.
D'origine chinoise, où il est connu depuis l'Antiquité. Il a été importé de Chine au XVIIe siècle par les commerçants hollandais et introduit enFrance comme plante digestive par les Jésuites. Le thé est aujourd'hui la boisson la plus bue au monde après l'eau. La boisson elle-même peut prendre des formes très diverses : additionnée de lait et de sucre au Royaume-Uni, longuement bouillie avec des épices en Mongolie, bouillie avec des épices et du lait comme en Inde, préparée dans de minuscules théières dans la technique chinoise du gōngfū chá, ou battue comme au Japon en chanoyu.
Improprement, le mot peut désigner parfois une infusion préparée à partir d'autres plantes (par ex. thé de tilleul) bien que l'on doive parler en fait de tisane. La confusion est en revanche systématique dans certaines langues, notamment celles où le thé ne fait pas partie d'une culture ancienne (Allemands ou Italiens parlent ainsi de « Tee » et de « Tè » quelle que soit la plante utilisée) et où le café prédomine largement le secteur des boissons chaudes.


Procédés de fabrication


Etape de fabrication

Feuilles de théier
Les différentes sortes de thés (noirs, verts, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes espèces de théier, comme on l'a longtemps cru en Occident, mais sont obtenues en traitant différemment les feuilles récoltées. Si les opérations élémentaires sont simples à décrire, les méthodes exactes sont des secrets industriels jalousement gardés.
En plus des opérations décrites ci-dessous, les feuilles de thé sont parfois façonnées à la main en boules, en fleurs, en dragons, etc.


Thé vert

Le thé vert est un thé dont les feuilles, après la cueillette, seront le plus souvent flétries et chauffées à haute température, afin de neutraliser lesenzymes responsables de l'oxydation. Elles seront ensuite roulées et séchées plusieurs fois afin d'obtenir une forme particulière. On peut distinguer deux méthodes principales pour obtenir du thé vert. La méthode chinoise, d'une part, par laquelle les feuilles sont chauffées dans de grandes bassines de cuivre placées sur le feu ; la méthode japonaise, d'autre part, par laquelle les feuilles seront chauffées à la vapeur, très brièvement, en moins d'une minute, avant d'être roulées et séchées.


Thé jaune

Thés d'origine chinoise, les plus fins et souvent les plus rares des thés. Très délicats, ils subissent une légère fermentation à l'étouffée et leurs feuilles ne sont pas travaillées. Seuls les bourgeons duveteux sont utilisés.


Thé blanc

Thés d'origine chinoise, à l'instar des thés jaunes, ce sont des thés très délicats qui, eux, subissent une très légère oxydation, seulement en surface. Les trois premières feuilles, dont le bourgeon, peuvent être présentes, toujours entières. Elles sont simplement flétries, puis séchées.


Thé semi-oxydé

Thés d'origine chinoise ou taïwanaise (formosane), couramment appelés Oolong ou Wulong. Ils sont également désignés en Chine grâce à leur couleur : qïng chà « thé bleu-vert ». La famille des Wulong regroupe des thés semi-oxydés que l'on peut situer entre les thés verts et les thés noirs. Selon son degré d'oxydation, un Wulong peut être plus près des thés verts ou des thés noirs. Voilà pourquoi on fait une distinction entre les Wulongs verts (qui subissent une oxydation de 10 à 30%) et les Wulong noirs (qui peuvent être oxydés jusqu'à 70%). Les Wulong sont produits principalement en Chine et en Taïwan, mais quelques-uns sont également produits dans la région de Darjeeling en Inde. Le processus de transformation des Wulongs verts Taïwanais fait que ceux-ci sont roulés en petites boules, alors que ce n'est pas le cas pour les wulongs verts et noir de Chine (exception faite du Wulong de Chine Tie Guan Yin).


Thé rouge

Les Chinois nomment thés rouges ce que les Occidentaux appellent thés noirs. La couleur rouge correspond en fait à celle de l'infusion et non à celle des feuilles.
D'autre part, le thé rouge vendu en Europe est généralement la dénomination donnée improprement à une plante, proche des acacias et différente du théier, poussant en Afrique du Sud, lerooibos (Aspalathus linearis), qui ne contient pas de caféine et peu de tanin. Une famille de plantes proche fournit par ailleurs le honeybush.


Thé post-fermenté

Les thés post-fermentés sont appelés en Chine thé noir, en raison de la couleur très sombre de leur infusion. Peu connus en Occident, ils y sont parfois désignés par le terme de thé sombre ou thé noir-noir. Le plus célèbre d'entre eux est le thé Pu-erh, originaire du Yunnan. Les thés post-fermentés sont des thés qui ont connu une oxydation non enzymatique différente de celle des thés noirs. Deux procédés coexistent pour les produire. Traditionnellement, les thés post-fermentés sont obtenus à partir de feuilles de thé que l'on torréfie pour stopper toute oxydation enzymatique, puis que l'on compresse et enfin conserve pendant une longue période pendant laquelle a lieu un processus complexe d'oxydation non enzymatique et de fermentation longue (en années). Ce type de thé est désigné en Chine comme « cru » et est millésimé. À partir du milieu des années 1970 a été inventé un procédé permettant d'obtenir rapidement un thé imitant la longue post-fermentation du thé cru. Après la torréfaction, le thé est maintenu dans une atmosphère très humide, proche du compostage, qui permet une post-fermentation accélérée. Le thé est ensuite souvent compressé. Ce type de thé post-fermenté est désigné en Chine comme « cuit ».
Les thés post-fermentés ont la particularité de se bonifier avec le temps : leur âge est ainsi élément essentiel de leur prix. Ils ont un goût très particulier : terreux, évoquant le cuir, les feuilles humides ou les champignons. L'infusion est particulièrement âcre chez les thés jeunes (surtout pour les « cuits ») ; elle s'adoucit et s'enrichit en vieillissant.


Le thé noir en Occident

Les thés noirs communément commercialisés en Occident sont issus d'un processus de fabrication mis au point par les Britanniques, en Inde, au milieu du xixe siècle. Les Britanniques se sont inspirés des méthodes chinoises, qu'ils ont largement rationalisées et simplifiées, introduisant notamment l'usage de machines (broyeuses, séchoirs, tamis, etc.), là où les Chinois continuent à préparer les thés à la main.

Le procédé orthodoxe
  • Le flétrissage (18 à 32 heures) : permet de retirer une partie de l'humidité présente dans les feuilles fraîches.
  • Le roulage (30 minutes) : les feuilles sont roulées, cela a pour effet de briser les cellules de la feuille qui libéreront des enzymes permettant une meilleure fermentation.
  • L'oxydation (1 à 3 heures) : les feuilles sont mises à reposer dans une pièce chaude et humide.
  • La dessiccation (20 minutes) : pour arrêter la fermentation, on soumet les feuilles à une température de 90 °C.
  • Le tamisage : il s'agit de trier les feuilles et de les emballer.

Le procédé CTC
après avoir été légèrement flétries et coupées, les feuilles sont totalement déchiquetées par des cylindres équipés de lames métalliques. Elles sont ensuite roulées dans un ghoogi(tonneau tournant sur lui-même).
Il existe des variantes à ces méthodes, la famille des thés noirs étant la plus grande et la plus répandue de par le monde.
La plupart du temps, le vendeur mélange des feuilles déchiquetées provenant de diverses plantations pour obtenir un thé à la saveur précise correspondant au produit qu'il commercialise.


Les thés parfumés ou aromatisés

Une fois les feuilles de thé préparées, des additifs peuvent être utilisés pour parfumer le thé avant son infusion. Cela peut être des fleurs (jasminrose), des essences (bergamotecitron) ou bien encore des épices (gingembrecardamomecannellepoivre noirclou de giroflemuscade). Les thés parfumés ou aromatisés peuvent être produits à partir de n'importe quel type de thé : vert, blanc, noir ou même post-fermenté. En Occident, le plus souvent, ces arômes sont ajoutés à un thé noir.
Quelques thés parfumés célèbres :
  • Thé au jasmin : thé vert auquel sont ajoutées lors de l'oxydation des fleurs de jasmin. Il en reste un peu comme décoration.
  • Thé à la menthe : thé vert (en général du Gunpowder) auquel sont ajoutées lors de l'infusion des feuilles de menthe fraîche et du sucre.
  • Earl Grey : thé noir parfumé à l'essence de bergamote.


Quelques thés célèbres


Plantation de thé, Sri Lanka
  • DarjeelingAssam et Nilgiri : thés noirs originaires des régions du même nom en Inde où la culture du thé fut importée par les Britanniques au xixe siècle.
  • Ceylan : thé noir originaire du Sri Lanka, pays dont l'ancien nom est Ceylan.
  • Gunpowder : thé vert d'origine chinoise. Ce thé est fabriqué de telle manière qu'il forme de petites boulettes très dures. Cette forme et sa couleur vert très foncé lui ont valu cette appellation qui signifie en anglais « poudre à canon ». Ce thé, de faible qualité, est célèbre car c'est celui qui est utilisé pour la préparation du thé à la menthe dans les pays du Maghreb.
  • Gyokuro Asahi - thé vert. Considéré comme l'un des plus grands thés, le Gyokuro Asahi ou « Perle de Rosée »
  • Lapsang Souchong : thé chinois de la province du Fujian. C'est un thé noir dont les feuilles sont placées dans la fumée d'un feu d'épicéaou de cyprès, ce qui lui donne un goût fumé plus ou moins marqué.


Remplacements

Certaines boissons portent faussement le nom de thé, sans qu'elles aient à voir avec la plante théier. Citons, entre autres :

  • le maté (ou yerba maté) est une variété de houx (Ilex paraguensis) qui pousse surtout en Argentine, en Uruguay et au Brésil ;
  • le thé rouge d'Afrique du Sud, qui provient en fait du rooibos (buisson rougeâtre). Il ne contient pas du tout de caféine;
  • le honeybush désigne une famille de plante sud-africaines proches du rooiboos, également utilisées en infusion.
  • le lapacho (nommé aussi taheebo) qui est la doublure interne de l'écorce d'un arbre qui croît dans la jungle brésilienne ;
  • le thé Hoasca à base de plantes d'Amazonie, qui contient des alcaloïdes ;
  • deux boissons japonaises : le mugicha, à base d'orge, et le sobacha, à base de sarrasin ;
  • le thé herbacé (herbal tea) qui ne fait référence à aucune plante, ni même à une fleur spécifique; ce terme est utilisé pour désigner une infusion de plantes différentes du thé, désignée en français par le mot tisane ;
  • le thé des mormons est en réalité une infusion d'Ephedra sinica, dont les effets stimulants sont dus à la présence de pseudoéphédrine, un alcaloïde proche de l'adrénaline ;
  • le kombucha japonais n'est pas un thé à base de feuilles du théier, mais à base d'algues. Comme le matcha, il se présente sous forme de poudre à diluer dans l'eau chaude ;
  • le shiitakecha japonais n'est pas un thé à base de feuilles du théier, mais à base de poudre de champignons. Comme le matcha, il se présente sous forme de poudre à diluer dans l'eau chaude;
  • le thé d'Aubrac, trouvé dans les régions montagneuses de France (Lozère, Aveyron) et qui est en fait une infusion de Calament (Calamintha grandiflora);
  • le Long Island iced tea est un cocktail alcoolisé ne comprenant pas, dans sa recette classique, de thé.

Grades du thé

Les différents grades du thé indiquent la finesse de la cueillette et la taille de la feuille.
Pour les thés noirs d'Inde et ceux issus des pays ayant subi l'influence anglaise, les grades de qualité des thés noirs sont désignés par des sigles. Globalement, plus il y a de lettres, plus cela désigne un thé de qualité. Cette classification se retrouve ainsi pour les thés en provenance du Sri Lanka (Ceylan), du Népal, du Bangladesh, de Turquie, de Géorgie, d'Iran, et d'autres pays d'Afrique et d'Amérique du sud. Finalement, seuls les thés chinois et japonais ne répondent pas à cette classification. Le bourgeon terminal est dénommé tip ou Pekoe, dérivant d'un mot chinois signifiant « duvet ». Lors du roulage, le suc des feuilles va imprégner les tips, lui conférant une couleur dorée ou argentée, d'où les termes Golden et Silver. Le terme Orange signifie « royal », par allusion à la famille royale des Pays-Bas, les Orange-Nassau.


Thés noirs

Feuilles entières

On trouve par ordre croissant de qualité :
  • Souchong : très grandes feuilles, basses sur le théier (4-5e), larges et âgées, utilisées pour préparer les thés fumés chinois ;
  • Pekoe : feuilles plus fines, sans bourgeons, d'aspect grossier ;
  • FP (Flowery Pekoe) : feuilles roulées en boule.
  • OP (Orange Pekoe) : jeunes feuilles (cueillette fine tardive) ;
  • FOP (Flowery Orange pekoe) : bourgeon et deux dernières feuilles (cueillette « impériale »). Les bourgeons dorent avec la fermentation, et sont parfois appelés golden tips (« pointes d'or »).
La classification de cette dernière catégorie est plus fine en Inde du Nord, et rend compte de la quantité relative en bourgeons, et de leur qualité. On trouve par ordre croissant de qualité :
  • GFOP (Golden Flowery Orange Pekoe) : thé riche en bourgeons dorés ;
  • TGFOP (Tippy Golden Flowery Orange Pekoe) : contient uniquement des bourgeons ;
  • TGFOP 1 (Tippy Golden Flowery Orange Pekoe One) : thé TGFOP de grande qualité  ;
  • FTGFOP (Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe) : thé TGFOP de très grande qualité ;
  • FTGFOP1 (Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe One) : idem, en mieux ;
  • SFTGFOP (Special Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe) : thé FTGFOP de qualité exceptionnelle ;
  • SFTGFOP 1 (Special Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe One) : idem, en mieux.

Feuilles brisées

Les feuilles ne sont plus entières et beaucoup plus petites que dans un Orange Pekoe. La boisson est plus corsée et plus foncée, et l'infusion plus courte. On trouve par ordre croissant de qualité les grades équivalents à ceux des thés à feuilles entières, avec la lettre « B » pour broken (brisée) :
  • BP Souchong : cueillette grossière de faible qualité ;
  • BP (Broken Pekoe) : feuilles plus basses (2-3e) ne contenant pas de bourgeons ;
  • BOP (Broken Orange Pekoe) ;
  • FBOP (Flowery BOP) ;
  • GBOP (Golden BOP) ;
  • GFBOP (Golden Flowery BOP) ;
  • TGBOP (Tippy Golden BOP) ;


Feuilles broyées
On trouve dans la région du Fujian, en Chine, des thés dont les feuilles sont broyées avant la fin de la fermentation. Il existe essentiellement deux grades de thés à feuilles broyées :
  • F (fannings) : petits morceaux de feuilles ;
  • D (dust, « poussière ») : feuilles complètement broyées, utilisées dans les sachets industriels.


Source : Wikipedia

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