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mardi 28 février 2012







Au début, on ne vit rien, simplement un espace de terre, d’eau, d’air et de lumière. Puis se dessinèrent le ciel, les collines, les arbres, les murs des maisons bâties par les hommes. L’émotion nous étreignit…

Nos yeux cherchèrent des repères, un endroit familier surgi de notre inconscient…

- “ Tout ne peut avoir disparu, il y a forcément des signes. “

- “ Ils ont vécu ici ” dit Nicole pour se convaincre de la réalité.

- “ Oui, ils ont vécu ici “, mais nos yeux ne voient rien, juste un espace vide, une réalité impalpable.

Des générations d’aïeux se sont succédées sur cette terre, ont espéré dans ces collines, ont circulé sur ces chemins, ont transpiré dans ces champs. Toute une foule invisible est là, sous nos yeux qui ne voient rien.

Il y a tout de même quelque chose, autre chose, qui nous pénètre et s’attache à nos rêves et à nos espérances. Une chose qui nous révèle l’innommée et l’innommable du puits sans fond de nos âmes. Une émotion mystérieuse et sacrée, intangible, qui sommeille en nous, patiemment accumulée dans notre patrimoine génétique, un héritage dont nous sommes légataires: l’acquis de ceux qui nous ont précédé.

Lorsque notre conscience touche cela, que ce fluide coule dans l’intime de l’intime de chacun de nous, alors notre façon d’être au monde s’agrandit, se dilate et nous donne accès à un espace sans rivage, la gratitude.

Avec gratitude, rendons hommage à nos pères et nos mères, aux pères et aux mères de nos pères et de nos mères, à toute cette chaîne humaine qui nous a précédé et qui sans elle nous serions rien.

Alain – Nunningen, aout 2008

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